L'industrie de la restauration se penchera sur les défis à relever au cours de la prochaine décennie, lors de la rencontre annuelle de l'Association des restaurateurs du Québec (ARQ), lundi, à Trois-Rivières.

Les quelque 250 participants attendus auront une manne de sujets à se mettre sous la dent: changements législatifs affectant l'industrie, pénurie de main-d'oeuvre et les défis liés au souci de l'environnement.

Le vice-président aux affaires publiques de l'ARQ, François Meunier, considère que l'imposition du module d'enregistrement des ventes (MEV) aux restaurateurs, par le gouvernement du Québec, figure parmi les modifications législatives importantes auxquelles l'industrie doit s'adapter.

L'appareil électronique sera obligatoire dans tous les restaurants à partir de novembre 2011. Il vise à enrayer l'évasion fiscale en empêchant les établissements de camoufler une portion de leurs revenus.

François Meunier souligne que l'industrie est irritée de se faire imposer un autre fardeau administratif et aussi d'être la seule industrie obligée à composer avec l'appareil alors que l'économie souterraine a cours dans d'autres secteurs. Il ajoute par contre que les restaurateurs comprennent ce que le gouvernement cherche à accomplir et collaborent.

À ce sujet, l'ARQ revendique d'ailleurs que ses membres n'aient pas à assumer le coût de l'implantation de la mesure.

Quant à la pénurie de main-d'oeuvre anticipée, elle touchera particulièrement les entreprises de restauration, notamment en raison du vieillissement de la population. D'ici 2025, il est appréhendé que 35 000 emplois resteront non comblés en restauration au Québec. L'ARQ mise sur certains projets de revalorisation des métiers de l'industrie afin d'attirer de nouveaux travailleurs.

L'industrie de la restauration veut aussi participer aux défis de la société et être au même diapason que sa clientèle sur plusieurs plans, comme la saine alimentation et l'environnement.

L'ARQ affirme vouloir faire sa part pour l'environnement en tant que générateur de matières résiduelles. Mais selon François Meunier, il s'agit encore là d'un lourd fardeau réglementaire et administratif pour une industrie, composée en bonne partie de PME, et pour un secteur qui vient de subir avec la crise économique une décroissance de deux pour cent de ses ventes.

Pour aider ses membres, il veut notamment inciter toutes les municipalités à offrir des services de collecte des matières recyclables, ce qui n'est pas le cas actuellement.