C'est ce vendredi qu'auront lieu les représentations sur sentence dans le dossier du fraudeur Vincent Lacroix.

Celui-ci a pris tout le monde par surprise, plus tôt cette semaine, en reconnaissant sa culpabilité aux 200 accusations de fraude, fabrication de faux, complot et recyclage des produits de la criminalité qui pesaient contre lui.

La Couronne a déjà indiqué qu'il n'y avait pas eu d'entente avec la défense en vue d'une suggestion commune de peine, ce qui indique que le ministère public entend réclamer une peine exemplaire.

Vincent Lacroix est passible de 14 ans de pénitencier.

Le juge Richard Wagner, de la Cour supérieure, entendra les arguments dans une situation qui n'a pas de précédent.

La défense pourrait en effet chercher à faire reconnaître le temps déjà purgé par Lacroix, qui a été trouvé coupable de plus de 50 accusations pénales en vertu de la Loi sur les valeurs mobilières pour les mêmes faits.

Difficile à dire, toutefois, si une telle reconnaissance pourrait être réclamée du tribunal ou de la commission des libérations conditionnelles.

Initialement condamné à une peine de 12 ans moins un jour, Vincent Lacroix a réussi à faire réduire cette peine à huit ans et demi dans un premier appel puis, un appel de cette réduction de peine par l'Autorité des marchés financiers avait plutôt résulté en une nouvelle réduction, cette fois à cinq ans moins un jour.

Incarcéré en janvier 2008, Vincent Lacroix a purgé un sixième de sa peine avant d'être transféré dans une maison de transition en juillet dernier.

Lacroix a fraudé quelque 9200 investisseurs pour plus de 115 millions $, somme dont la majeure partie est demeurée introuvable jusqu'ici.