La firme de communications Cossette [|ticker sym='T.KOS'|]] continue d'étudier la proposition d'achat lancée par d'anciens dirigeants de l'entreprise, mais elle lève le bouclier pour se protéger contre une prise de contrôle progressive.

Le conseil de Cossette est «d'avis qu'une prise de contrôle rampante nuirait aux meilleurs intérêts des actionnaires et ne serait pas dans le meilleur intérêt de la compagnie», a annoncé Cossette après la fermeture des marchés hier. Mais l'agence ne dit pas que la proposition ne l'intéresse pas.Le 20 juillet, le Groupe Cosmos, mené par l'ancien vice-président de Cossette, François Duffar, avait proposé d'acquérir la totalité des actions que les membres du groupe ne possédaient pas déjà. Le groupe, qui n'a toutefois pas fait d'offre formelle, propose 4,95$ par action, soit une prime de 45,7% sur le cours moyen de l'action dans le mois précédent l'annonce.

Les membres de Cosmos détiennent déjà 18,7% des actions de l'entreprise, tandis que Burgundy Asset Management, avec qui Cosmos a conclu une convention de blocage, en détient 11,1%.

Selon les explications de Marcel Barthe, vice-président stratégie de Cossette, l'entreprise veut éviter que Cosmos n'accumule progressivement trop d'actions de Cossette pendant que le conseil étudie la proposition de Cosmos.

Un tel scénario réduirait l'attrait de l'entreprise pour d'éventuelles nouvelles offres de l'extérieur et empêcherait les actionnaires qui vendent sur le marché de bénéficier de la surprime associée à une éventuelle offre d'achat.

Le conseil a donc mis en place un régime de droits des actionnaires, entré immédiatement en vigueur, qui vise à empêcher tout actionnaire de détenir plus de 20% des actions. Si la convention entre Cosmos et Burgundy est déposée auprès des autorités réglementaires, ceux-ci auraient exceptionnellement droit à un plafond 29,8% des actions.

Le Groupe Cosmos n'a pas réagi à l'annonce de Cossette, préférant réserver ses commentaires pour aujourd'hui. Outre M. Duffar, font partie de Groupe Cosmos Georges Morin, vice-président principal de Cossette jusqu'à la mi-juillet, Jean Monty, président de Libermont et ancien PDG de BCE, Daniel Bernard, président de Provestis, et un fonds international de capital-investissement privé.

Hier, le titre de Cossette a grimpé de près de 3% à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 5,20$. Mais il était encore au-dessus de 13$ au milieu de 2007.