L'an dernier, le chalet de Magog de la famille de Vincent Lacroix avait été offert en location. La maison vous plaisait, mais vous n'avez pas pu la louer? Vous pourrez vous reprendre sous peu. Il vous sera en effet possible de l'acheter.

Et cette fois, l'argent de la transaction n'ira pas à la famille de l'ex-PDG de Norbourg, mais bien à ses créanciers.

Quatre ans après l'éclatement du scandale de Norbourg, le syndic de faillite responsable de liquider le patrimoine de Vincent Lacroix a finalement réussi à mettre la main sur les trois propriétés de la famille du financier.

Il s'agit du chalet de Magog, de la maison des Lacroix de Candiac et d'une autre propriété de Magog où vivait le père du financier déchu, Donald Lacroix. Les trois maisons étaient au nom de la femme de Vincent Lacroix, Sylvie Giguère.

Entente

Le syndic, qui tentait de les récupérer depuis mars 2006, est parvenu à une entente avec la famille Lacroix, a indiqué Gilles Robillard, responsable du dossier chez RSM-Richter.

«Plutôt que d'encourir des frais juridiques des deux côtés, il y a eu moyen de s'entendre», a-t-il déclaré à Radio-Canada. M. Robillard n'a pas rappelé La Presse, hier.

Le syndic de faillite, qui poursuit Vincent Lacroix et Sylvie Giguère, espère récupérer 1,8 million de dollars des trois propriétés, qui seront mises sur le marché d'ici la fin de juillet. Les recettes de la vente seront remises aux créanciers de Vincent Lacroix, qui sont essentiellement les investisseurs de Norbourg. Hier, Gilles Robillard n'a pas spécifié la somme que les créanciers de Vincent Lacroix obtiendront pour la vente des luxueuses propriétés.

Rappelons qu'en février 2008, La Presse avait révélé que le chalet de Magog était offert en location sur l'internet. Une nouvelle qui avait soulevé les passions, puisque la maison de campagne avait été acquise par Vincent Lacroix en avril 2003, durant ses belles années à la tête de Norbourg. Il l'avait payée 800 000$ comptant. Le père du financier, Donald Lacroix, avait retiré l'annonce le jour même de la publication de l'article, affirmant que le chalet n'était plus à louer.

TPS et TVQ

En plus de ce dossier, le syndic tente également de récupérer jusqu'à 1 million auprès du gouvernement. Cette somme représente la TPS et la TVQ que Vincent Lacroix aurait payées sur des transactions qui se sont révélées fausses.

Rappelons que la Cour supérieure a accepté la semaine dernière la requête de mise en liberté de Vincent Lacroix, qui avait purgé le sixième de sa peine de huit ans et demi de prison. L'homme, qui a orchestré un détournement de 115 millions à même l'épargne de 9200 investisseurs, avait été déclaré coupable en janvier 2008 des 51 accusations qui pesaient contre lui.

Il fait toujours face à 198 accusations criminelles liées à la fraude et à la fabrication de faux documents. Son procès doit s'ouvrir en septembre.