Autre revirement dans le dossier de Vincent Lacroix: l'ex-PDG de Norbourg n'était pas au courant que son père, Donald Lacroix, n'allait pas payer la caution conditionnelle à sa libération. Et il a toujours l'intention de sortir de prison.

«Mon client a été très surpris... et moi aussi», a dit hier l'avocate de Vincent Lacroix, Marie-Hélène Giroux, visiblement embarrassée par la sortie publique de Donald Lacroix.

Le père du financier déchu a déclaré lundi soir sur les ondes de TVA qu'il n'était pas prêt à verser la caution de 5000$ et à offrir un engagement financier de 50 000$, tel que l'avait exigé la Cour supérieure, la semaine dernière.

Une position quelque peu surprenante, puisque Donald Lacroix s'était auparavant engagé à encaisser ses REER pour remplir les conditions de libération de son fils.

En entrevue, Donald Lacroix a affirmé qu'il préférait que Vincent Lacroix reste en prison «étant donné les conditions de libération». Il a dit craindre que son fils soit harcelé s'il est emmené dans la maison de transition de Saint-Henri, à Montréal, tel que l'exige la Cour.

«La position de mon client n'est pas la même que celle de son père. Vincent Lacroix a toujours l'intention d'être remis en liberté et d'aller en maison de transition», a déclaré Me Giroux, qui a communiqué avec son client à plusieurs reprises, hier.

Collecte de fonds

L'ex-PDG de Norbourg, qui affirme n'avoir plus un sou, ni au Québec ni ailleurs, a poursuivi ses démarches, hier, pour recueillir les sommes nécessaires.

«Nous continuons à chercher et nous sommes en train d'amasser ce qu'il faut», a assuré Marie-Hélène Giroux, qui entend faire une offre à la Couronne d'ici vendredi. Vincent Lacroix aurait déjà trouvé une autre personne pour offrir la garantie financière exigée.

Rappelons que le juge Richard Wagner de la Cour supérieure a accepté la semaine dernière la requête de mise en liberté de Vincent Lacroix, qui avait purgé le sixième de sa peine de huit ans et demi de prison.

L'homme, qui a orchestré un détournement de 115 millions à même l'épargne de 9200 investisseurs, avait été déclaré coupable en janvier 2008 des 51 accusations qui pesaient contre lui.