Bien qu'il ait reçu sa libération conditionnelle, Vincent Lacroix est resté derrière les barreaux, hier, et il le restera fort probablement ce week-end. L'ex-PDG de Norbourg devra attendre que sa famille termine les formalités administratives conditionnelles à sa libération.

La Cour supérieure a accepté mercredi la requête de mise en liberté de Vincent Lacroix. Le juge Richard Wagner a toutefois exigé un dépôt de 5000$ et un engagement à hauteur de 50 000$.

Lacroix, qui est en faillite, affirme qu'il n'a plus d'argent, ni au Québec ni ailleurs. C'est son père, Donald Lacroix, qui s'est engagé à payer la caution et à prouver qu'il possède la somme de 50 000$.

Or, pour prouver sa solvabilité, Donald Lacroix, également en faillite, a d'abord dû encaisser ses REER pour regarnir son compte bancaire. Il doit maintenant prendre rendez-vous avec le procureur au dossier pour lui remettre les papiers de la banque.

«La rencontre aura probablement lieu en début de semaine prochaine, après quoi Vincent Lacroix pourra être libéré», a dit hier soir son avocat, Me Clemente Monterosso. Ce dernier assure que ces formalités sont courantes à l'occasion d'une libération conditionnelle.

Déclaré coupable de 51 accusations, Vincent Lacroix purgeait une peine de huit ans et demi de prison depuis janvier 2008 pour avoir floué plus de 9200 investisseurs. Il avait purgé le sixième de sa peine, ce qui le rendait admissible à une semi-liberté conditionnelle.

Lorsqu'il sortira de prison, le financier déchu ira pendant neuf mois en maison de transition fermée et ne pourra sortir que pour aller faire du bénévolat entre 9h et 16h. Les neuf mois suivants, il serait en maison de transition régulière. Au bout de ces 18 mois, il obtiendrait sa vraie liberté.

Mais entre-temps, M. Lacroix doit avoir un procès criminel avec cinq coaccusés en septembre, sous 200 accusations de fraude, de complot et de blanchiment d'argent, toujours dans le cadre de l'affaire Norbourg.