La Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) a annoncé jeudi une majoration de son taux moyen de cotisation pour 2010, rendue nécessaire par le «contexte économique actuel» ainsi que les mauvais résultats de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Le taux moyen a ainsi été établi à 2,19 $ du 100 $ de masse salariale, comparativement à 2,10 $ pour l'année 2009.

Le président du conseil d'administration et chef de la direction de la CSST, Luc Meunier, a qualifié cette hausse de «modérée», ajoutant qu'elle est dictée par des «circonstances exceptionnelles».

Lors de la commission parlementaire chargée de faire la lumière sur les pertes de quelque 40 milliards $ enregistrées par la Caisse de dépôt en 2008, M. Meunier avait prévenu que les employeurs allaient devoir hausser leurs contributions.

Il avait cependant avancé une augmentation possible des cotisations de 14 cents, alors que la hausse sera de 9 cents, ce qui a semblé soulager les associations représentant les employeurs.

Le Conseil du Patronat du Québec (CPQ) a estimé que «les employeurs ont évité le pire».

Le président du Conseil, Yves-Thomas Dorval, a indiqué que « compte tenu des engagements de la CSST afin de réduire ses coûts au cours des prochaines années», l'augmentation annoncée lui paraissait «acceptable».

Même discours du côté de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), qui, par voie de communiqué, a qualifié de «raisonnable» la hausse annoncée.

Le vice-président, Simon Prévost, a tout de même ajouté que la CSST doit être «plus efficace sur les plans des coûts».

Les déboires de la Caisse et la chute boursière ont frappé de plein fouet la CSST, qui a accusé en 2008 un déficit frôlant les 3,7 milliards $ et affiché un rendement négatif de 26,8 pour cent.

Le taux de capitalisation du régime a fondu au cours de la dernière année, passant de 99 pour cent à 70 pour cent, une chute record pour une seule année d'exercice.

La CSST est un des principaux déposants de la Caisse.