Le maire de Montréal, Gérald Tremblay a accueilli, ce jeudi, le budget libéral avec plein d'espoir. Il estime que le gouvernement du Québec a fait des choix difficiles, compte tenu de la crise économique et il espère que le gouvernement Charest fournira les fonds nécessaires pour créer de l'emploi dans la métropole.

Le maire Tremblay avait «des attentes limitées» quant à ce budget 2009. Il y a quand même trouvé quelques satisfactions même si ce budget n'a aucune ligne concernant spécifiquement Montréal. Le fait que Québec maintienne ses engagements pour les infrastructures ravit le maire, tout comme le fonds additionnel de 3,6 milliards sur 5 ans consacrés à des investissements pour l'eau potable et les eaux usées. Il espère que le projet d'ozonation puisera une partie des 200 millions nécessaires dans ce fonds.  

«L'annonce de 500 millions pour le Fonds vert est une excellente nouvelle», a ajouté le maire, qui veut demander de l'argent pour la collecte des matières organiques, une nécessité environnementale très en retard dur l'île de Montréal.

 

Québec élargit les applications du Fonds routier aux équipements de transport en commun. Le maire espère que cela permettra de financer une partie des voitures MR-08 du métro de Montréal. Il ne s'inquiète pas que Québec n'annonce rien pour aider la Société de transport de Montréal (STM), car, dit-il, les discussions se poursuivent avec le gouvernement.

 

Il dit demeurer très vigilant pour avoir accès à l'argent pour créer des emplois. «Ce qu'on veut savoir, c'est quand est-ce qu'on aura accès à cet argent», a-t-il dit, regrettant par ailleurs que Québec ait refusé aux municipalités de leur donner le 1% de taxe de vente réclamé depuis trois ans.

 

Pour le chef de l'Opposition de Montréal, Benoit Labonté, le maire Tremblay encaisse un échec cuisant à propos de la STM. «Il comptait combler le déficit de 40 millions, dit-il. La réponse est venue drue : il n'y aura pas un sou. Le budget est un document central du gouvernement, alors si l'argent n'est pas là, elle ne viendra pas plus tard. Il faudra que les usagers casquent ou que la Ville allonge l'argent. C'est un échec pour le maire. De toujours renvoyer la responsablité aux autres a une limite.»