Le gouvernement Charest réserve une petite surprise aux contribuables québécois : une hausse de 1% de la TVQ, qui passera de 7,5% à 8,5% à compter du 1er janvier 2011.

La ministre des Finances Monique Jérôme-Forget soutient que cette hausse de la TVQ, qui rapportera 1,2 milliard de dollars de plus par année, ne nuira pas à la compétitivité de l'économie québécoise. «Une hausse de la taxe de vente est préférable à une hausse de l'impôt sur le revenu pour plusieurs raisons, dit la ministre Jérôme-Forget. D'abord, une hausse de la taxe de vente ne nuit pas à la compétitivité de nos exportateurs puisqu'elle ne s'applique pas aux biens et aux services vendus à l'étranger. De plus, à la différence de l'impôt sur le revenu, une taxe à la consommation ne décourage pas l'effort de travail. Finalement, elle ne réduit pas l'incitation à l'épargne.»  

Le gouvernement Charest a préféré retarder la hausse de la TVQ dans deux ans, une fois que la récession devrait être chose du passé au Québec. «En récession, on n'enlève pas de l'argent dans les poches des contribuables», dit la ministre Jérôme-Forget.

  Afin d'atténuer l'impact de la hausse de la TVQ pour les contribuables les moins nantis, le gouvernement majorera le crédit d'impôt remboursable pour la TVQ jusqu'à 150 $ par année. Seuls les contribuables gagnant moins de 40 311$ par année ont droit à ce crédit d'impôt sur la TVQ. «La hausse de la taxe de vente n'aura ainsi aucun impact sur la situation financière des ménages à faible revenu», dit la ministre Jérôme-Forget.

 

Après avoir accordé des baisses d'impôt d'un milliard de dollars il y a deux ans, la ministre Jérôme-Forget a écarté la possibilité de nouvelles baisses d'impôt. «Si vous me demandez s'il y aura des baisses d'impôt à court terme, la réponse est non, dit-elle. Il serait complètement incohérent d'aller dans cette direction.»