Monique Jérôme-Forget n'a pas amené ses petits enfants au dévoilement de son troisième budget, observe la chef par intérim de l'ADQ, Sylvie Roy. «Elle l'avait fait à son premier budget, qui était porteur d'espoir, qui parlait de réingénierie. Avec ce budget, le gouvernement a baissé les bras et abandonné nos enfants», soutient la députée de Lotbinière, qui a remplacé Mario Dumont.

«On vit un moment tristement historique. À partir d'aujourd'hui, le Québec est l'état le plus endetté au Canada. D'ici 2011, la dette nette que devront payer les générations futures aura augmenté de 16 milliards $», a-t-elle soutenu, en réaction au budget que venait de rendre public la ministre des Finances. 

À la fin de l'exercice, chaque contribuable québécois a une dette de 43 500 $, relève-t-elle. Il est inévitable, selon elle, que la classe moyenne soit durement touchée par les hausses de taxe et de tarifs annoncées jeudi.

Pour son collègue François Bonnardel, critique aux Finances de l'ADQ, le gouvernement libéral, «dépense sans compter, il ne fait rien pour rationaliser les dépenses et s'assurer que chaque dollar soit investi intelligemment».

 

Les adéquistes qualifie de «saupoudrage» les mesures destinées à stimuler l'emploi. Aussi il faudra voir si dans cinq ans, les finances publiques seront revenues en équilibre, un scénario bien «aléatoire» si on se fie à la précision des prévisions de Mme Jérome-Forget depuis 2007.

 

Pour Québec Solidaire, Amir Khadir, s'est dit «amèrement déçu par le  budget» qui vient, comme la nomination de Michael Sabia à la Caisse de dépôt, démontrer «l'entêtement du gouvernement et du premier ministre Charest». Les choix du budget «témoignent selon lui d'un aveuglement inexplicable quand on se rappelle que M. Charest a dit que le Québec a besoin d'un virage vers le développement durable».

 

Le budget est décevant parce qu'il reprend les recettes qui n'ont pas réussi à relancer l'économie, il faut pour M. Khadir «des investissements nouveaux dans des secteurs différents» ajouter aux projets d'infrastructure n'a pas d'impact véritable pour freiner la crise, selon lui.

 

«M. Charest a maintenant les deux mains sur le volant. Pourquoi s'entête-t-il à toujours aller dans la même direction ? À foncer dans la crise ? Les sources de cette crise sont connues, et il faut prendre le virage du développement durable», a-t-il soutenu.