Le nouveau président-directeur général de la Caisse de dépôt n'aura pas droit au même boni que son prédécesseur Henri-Paul Rousseau, qui a bénéficié de 340 000 $ de paie de séparation, alors qu'il avait lui-même décidé de quitter l'organisme.

Relancée à l'Assemblée nationale mardi, la ministre des Finances, Monique Jérome-Forget a indiqué que Michael Sabia n'aurait pas droit à cet avantage précis. Elle n'a pas soulevé les autres aspects de la rénumération du président de la Caisse, des bonis au rendement qui, avant la tempête boursière de 2008, avaient procuré un revenu appréciable à M. Rousseau. Le président de la Caisse gagne environ 500 000 dollars en salaire annuel, mais M. Rousseau avait obtenu un total de 1,9 million en 2007.

Pour Pauline Marois et François Legault, le gouvernement doit expliquer comment il en est venu à penser que M. Sabia était le seul candidat acceptable pour le poste, auquel sa nomination a été confirmée vendredi.

Nommé en catimini une semaine avant son ami Sabia, Me Jean-Pierre Ouellet aurait dû se récuser dans cette opération, selon les péquistes.

Pour le premier ministre Jean Charest, le processus prévu par la loi a été suivi, le conseil d'administration a choisi M. Sabia. Il a demandé à Mme Marois de dénoncer la «xénophobie» dont avaient fait preuve, selon lui, les anciens premiers ministres Jacques Parizeau et Bernard Landry, qui avaient soutenu que M. Sabia était «Canadian» avant d'être Québécois.