De toutes les critiques dirigées à son endroit, il en est une qu'Henri-Paul Rousseau semble avoir particulièrement mal digérée. C'est celle d'avoir quitté le navire en pleine tempête en mai 2008.

L'ex-président de la Caisse estime être parti au meilleur moment possible, soit à la fin d'un mandat de cinq ans et une fois terminée la reddition de comptes de l'année 2007.

 

«Le printemps est le moment le plus approprié pour effectuer la transition entre deux chefs de la direction, a-t-il soutenu. Tous les chefs de la direction de la Caisse depuis Jean Campeau ont quitté leurs fonctions au printemps».

Henri-Paul Rousseau affirme qu'il n'est pas parti pour fuir les problèmes qui s'accumulaient. Au moment de mon départ, le plan stratégique de la Caisse était terminé, la restructuration des PCAA était achevée et les marchés financiers se stabilisaient, a-t-il plaidé.

«Je ne suis pas parti en pleine tempête. Encore moins pour fuir le genre de tempête qui s'est déclenché en octobre 2008. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas de ceux qui se défilent devant leurs obligations».

Selon lui, les pires problèmes de la Caisse sont survenus avec la crise financière cinq mois après son départ. Il n'a pas soufflé mot de celui qui lui succédé, Richard Guay, qui a démissionné cinq mois après sa nomination.

Pour Henri-Paul Rousseau, il n'est pas question de remettre en tout ou en partie la prime de départ de 378 750$ qu'il a encaissée avant que les difficultés de la Caisse soient connues. Il estime avoir été payé pour le travail qu'il a fait.

«Les conditions de ma rémunération étaient connues depuis mon embauche en mai 2002 et elles étaient dans le communiqué de mai dernier qui annonçait mon départ», a-t-il expliqué, en ajoutant que le processus avait été «totalement transparent».