Peu importe la raison, les cadres supérieurs du réseau de l'Université du Québec ont tous droit à une «indemnité de départ» d'un an s'ils quittent leur poste.

C'est ce qu'on peut comprendre du protocole relatif aux conditions de travail des cadres supérieurs de l'Université du Québec et de ses établissements. Le réseau englobe l'UQAM et Télé-Université, mais également les universités du Québec à Trois-Rivières, à Chicoutimi et en Outaouais, entre autres. En tout, 51 cadres y sont assujettis.

 

Cette allocation d'un an est offerte «après quatre années de mandat continues». Le cadre supérieur qui veut se ressourcer pourrait aussi se prévaloir d'un «congé de perfectionnement» d'un an sans diminution de salaire. Au cours d'un même mandat, le cadre supérieur ne peut toutefois toucher que 12 mois pour les deux allocations. Le protocole n'indique pas ce qu'il advient de la prime de départ lors d'un congédiement. «Il n'y a jamais eu de congédiement à ce jour», nous répond Valérie Reuillard, porte-parole du réseau de l'Université du Québec.

Dans le secteur privé, une telle indemnité de départ suscite l'étonnement. Normalement, un employé est dédommagé s'il est forcé de quitter son emploi et non s'il part par lui-même.

Ces dernières semaines, La Presse Affaires a appris que tous les employés permanents de la fonction publique fédérale ont droit à une telle indemnité, cadres comme syndiqués. Au Québec, les cas les plus éloquents ont été trouvés dans les contrats d'embauche des PDG d'Hydro-Québec, de la Caisse de dépôt, de la SGF et de la SAQ, où le dédommagement se chiffre en centaines de milliers de dollars.