Plus d'une centaine de travailleurs de l'information du Groupe TVA ont quitté leur lieu de travail pour manifester devant les locaux de la station de télévision du boulevard de Maisonneuve Est, à Montréal. La manifestation perturbe la circulation sur l'artère du centre-ville.

Sur un camion, un message est affiché: «Les négociations piétinent à TVA. Pas d'entente... pas de soirée électorale!»

Au Syndicat des employés(e)s de TVA SCFP 687, on explique que le torchon brûle depuis des mois entre la direction du Groupe TVA (propriété de Québecor) et les 850 syndiqués. Leur convention collective est échue depuis décembre 2016. Le transfert de tâches des employés de la maison vers des employés d'autres filiales de Québécor sont au coeur de l'impasse.

«C'est certain pour nous, s'il n'y a pas d'entente, nous utiliserons notre droit de grève. Ce n'est pas vrai que nous allons assister à la disparition de nos emplois les bras croisés», a déclaré Marc-André Hamelin, président du Syndicat des employés(e)s de TVA SCFP 687. 

Au cours des derniers mois, les syndiqués ont voté en faveur de deux mandats de grève. En juin dernier, ils se sont prononcés à 96,5% en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève.

La direction a tenu à réagir, dénonçant de la «désinformation» au sujet des tâches des employés de TVA.

«Sans surprise, il s'agit d'un moyen de pression de la part du Syndicat, a affirmé la vice-présidente des communications de TVA, Véronique Mercier. Quoi qu'il arrive, la direction de TVA tient à confirmer qu'elle a tout mis en place pour assurer la diffusion de la soirée électorale ainsi que sa programmation d'automne

La haute direction ajoute que «des dispositions sont prévues à la convention collective qui encadrent et protègent les employés contre la sous-traitance, incluant une filiale de Québecor ou de Groupe TVA. Seulement quatre mises à pied ont été enregistrées parmi les postes syndiqués au cours des 10 dernières années et aucune en lien avec la sous-traitance».