La 21st Century Fox, en train d'être rachetée par Disney, avait d'abord rejeté une offre plus élevée, mais posant plus de risques en termes de règles de la concurrence, vraisemblablement du câblo-opérateur ComCast, selon un document boursier publié mercredi.

Selon ce long document qui expose aux actionnaires de Fox et Disney les tenants et aboutissants de la mégafusion annoncée en décembre, Fox avait reçu des marques d'intérêt de ComCast, désignée sous le terme «Partie B», début novembre alors qu'il était en déjà en discussions avec Disney.

Mais Fox avait par la suite estimé que la «transaction avec Disney avait plus de garantie d'arriver à son terme compte tenu des moindres risques présentés par Disney en termes de règles de la concurrence comparé à la partie B», en particulier à l'aune de la décision inattendue de la justice américaine de tenter de bloquer devant les tribunaux une autre mégafusion du secteur, entre Time Warner et AT&T.

De plus, ComCast avait accepté de céder des actifs pour réduire les problèmes de concurrence et cela aurait amoindri l'intérêt du rachat pour les actionnaires de Fox, est-il encore écrit dans ce document conjoint des groupes Fox et Disney.

ComCast refusait aussi de prévoir une indemnité en cas de blocage de la transaction par les autorités de la concurrence, alors que Disney proposait 2,5 milliards de dollars.

Enfin, le 7 décembre, Fox a signifié qu'elle rejetait l'offre de la «partie B». ComCast a publiquement annoncé qu'il jetait l'éponge le 11 décembre.

Pourtant, est-il précisé, ComCast offrait 34,40 dollars l'action et Disney environ 29 dollars.

Le 14 décembre, Disney annonçait le rachat d'une grosse partie des actifs de Fox pour 52,4 milliards de dollars US en actions, mais la décision des autorités de la concurrence pourrait ne pas intervenir avant 2019.

Néanmoins, début février, le Wall Street Journal indiquait que ComCast envisageait finalement de relancer son projet d'acquisition sur Fox.

Autre élément de l'équation, ComCast a proposé fin février de racheter, pour 22,1 milliards de livres (39,6 milliards CAN), le groupe de télévision britannique Sky, soit une offre plus élevée que celle du groupe ... Fox, que les autorités britanniques de la concurrence voient d'un mauvais oeil.

Le paysage des médias est en bouleversement accéléré, les acteurs traditionnels de la télévision ou du cinéma des cherchant à fusionner avec des câblo-opérateurs pour mieux combattre les géants technologiques, notamment Netflix ou Amazon et leurs plateformes de vidéos en continu.