L'entreprise médiatique Attraction, l'une des principales sociétés de production audiovisuelle au Québec, se départit de ses 15 stations de radio.

L'acquéreur est l'actuel vice-président exécutif et chef des opérations d'Attraction, Sylvain Chamberland. Ce dernier, un vétéran des médias au Québec, avait justement été recruté en 2011 par le fondateur d'Attraction Richard Speer pour mettre en place la division radio de l'entreprise à travers diverses acquisitions.

«Cette transaction nous permettra de poursuivre le développement de notre réseau radiophonique en continuant de miser sur le respect de l'information locale», a dit M. Chamberland en entrevue à La Presse.

«Je suis fier du travail accompli avec Sylvain, a dit Richard Speer par voie de communiqué. C'est une réussite pour nous de voir l'un des actionnaires de l'entreprise faire le rachat de l'entité qu'il a fondée.»

La vente d'Attraction Radio, qui dit rejoindre 1,6 million d'auditeurs chaque mois à travers un réseau de stations régionales de Sept-Îles à Joliette, en passant par Lac-Mégantic et Matane, est sujette à l'approbation du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

À la suite de cette approbation, Sylvain Chamberland quittera ses fonctions chez Attraction et la nouvelle identité du réseau, qui emploie 90 personnes, sera présentée.

La valeur de la transaction, financée grâce à la participation d'investisseurs institutionnels, n'a pas été dévoilée.

Fondé en 2002 par Richard Speer, le groupe Attraction oeuvre dans les domaines du cinéma, de la publicité, de la distribution et des nouveaux médias.

L'entreprise de 350 employés est derrière des séries connues comme Au Secours de Béatrice, Dans l'oeil du Dragon et Ici on chante. Elle a notamment réalisé des publicités pour le compte de la Banque Nationale, Hyundai, Coca-Cola et Rogers. Entre 2013 et 2014, elle avait mis la main sur le Réseau des Appalaches, de même que sur la Coopérative de radiodiffusion M103-5.

Ce n'est pas la première fois que Sylvain Chamberland tente d'acquérir un réseau de stations au Québec. En 2003, il avait fait une offre de 12 millions pour acquérir Radiomédia, dont il était président, à l'aide de l'éditeur Gaëtan Morin. Ce dernier avait toutefois retiré son offre à quelques jours du début des audiences du CRTC.