Viceland, la chaîne de télévision de Vice Media, cessera d'être diffusée sur les télévisions au Canada fin mars à la suite de la fin anticipée du partenariat avec l'opérateur Rogers Communications, ont annoncé lundi les deux sociétés.

Le deuxième groupe canadien de télécoms et de médias Rogers a mis fin à son partenariat avec Vice Media, qui visait à amener des contenus dédiés aux 18-34 ans sur les écrans de télévision.

Lors de l'annonce de leur accord fin 2014, les deux entreprises avaient prévu 100 millions de dollars d'investissement pour un contrat de trois ans à partir du démarrage de la chaîne.

En mettant fin prématurément à cette co-entreprise, qui comprend des studios de production et la chaîne de télévision, Rogers Communications veut, selon son communiqué, «réaffecter» les ressources financières «à d'autres projets qui s'harmonisent mieux avec nos produits et nos marques».

Depuis la première diffusion de Viceland au Canada en 2016, de faibles parts d'audience et des pertes de 2,5 millions de dollars canadiens la même année ont précipité la fin de la tentative de Vice de percer sur le marché de la télévision délaissé par les plus jeunes au Canada.

L'arrêt de cette diffusion va se traduire par la suppression d'emplois dont les deux anciens partenaires n'ont pas précisé l'importance. La Guilde canadienne des médias, syndicat représentant les employés de Vice au Canada, a confirmé des suppressions de postes au sein de l'entreprise.

«Vice continuera sa croissance au Canada en 2018» et «annoncera bientôt de nouveaux partenariats», a affirmé Ryan Archibald, président de la branche canadienne de Vice, qui a racheté la part minoritaire détenue par Rogers dans les studios.

Fondé à Montréal en 1994 et désormais basé aux États-Unis, le groupe Vice Media a récemment obtenu 450 millions de dollars de financement d'un fonds d'investissement américain.