Événement d'ouverture avec plus de 300 convives, nuitées offertes aux nommés, gagnants et présentateurs du dernier gala Artis, capsules vidéo sur le web... La direction du Renaissance, son propriétaire Groupe Daca et son gestionnaire Urgo Hotels n'ont pas ménagé les efforts pour annoncer l'implantation de l'hôtel au centre-ville de Montréal en début d'année.

Et, surtout, le concept de l'édifice de 11 étages (142 chambres) qui a officiellement ouvert ses portes hier soir. « C'est une première pour un hôtel de se mettre de l'avant de cette façon », affirme Alexandre Tessier, directeur des ventes et marketing de Renaissance.

« Chaque élément du décor a été réfléchi », résume Serge Primeau, vice-président, opérations canadiennes d'Urgo.

L'idée derrière l'aménagement mené par Camdi Design ? Amener la culture et la créativité montréalaises à l'intérieur de la nouvelle façade chromée de l'hôtel. Plusieurs murs, dans les aires publiques autant que dans les chambres, sont marqués des graffitis et coups de pinceau d'artistes d'ici, dont le graffiteur Scaner. 

Le grand lobby dévoile du mobilier conçu par des designers locaux, des poutres à nu, une plateforme pour un DJ (présent quatre soirs par semaine) et un bar où l'on convie la clientèle à des dégustations surprises.

« Ces dernières années, Marriott [à qui appartient la marque Renaissance] a voulu donner une identité spécifique aux Renaissance, raconte Ian Marceau, directeur général de Renaissance Montréal. L'entreprise s'est penchée sur le créneau art de vivre plus luxueux. Dans chaque hôtel, beaucoup de place est accordée à la saveur locale et aux découvertes. »

« Voyager par affaires n'a pas à être plate ! Parce qu'on passe tellement de temps à se déplacer. Beaucoup de choses se passent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'hôtel », dit Toni Stoeckl, vice-président mondial, marque Lifestyle de Marriott International.

EN DEHORS DES GUIDES TOURISTIQUES

Ce troisième Renaissance au Canada (après Toronto et Edmonton) souhaite notamment se différencier par un service de conciergerie (« navigateur ») qui pousse la clientèle vers des activités singulières. « Notre navigateur va proposer la petite galerie d'art dans le Mile End, par exemple, explique Ian Marceau. Des choses qu'on ne trouve pas dans les guides touristiques. Car on cible le client qui doit avoir comme sentiment qu'il ne manquera rien ! »

« Dans notre marché, c'est crucial d'avoir une offre différente, soutient Serge Primeau. Car développer un produit de qualité exige un investissement extrêmement coûteux. Le voyageur qu'on vise veut plus qu'une qualité élevée de services. Il veut une expérience. Il fallait donc ouvrir un hôtel de type boutique avec le confort des grandes chaînes. »

Construit grâce à un investissement de plus de 20 millions de dollars, le Renaissance propose des chambres au prix moyen de 299 $. Après quatre mois d'ouverture, le taux d'occupation est de 75 %, selon la direction. « Et, selon un sondage, nous arrivons deuxièmes pour le taux de satisfaction de la clientèle parmi les 91 hôtels de la chaîne en Amérique du Nord », affirme Ian Marceau.