Vêtue d'une robe bleue qui rappelle les couleurs de Facebook, Carolyn Everson a rappelé à C2-MTL, mercredi, le positionnement de l'entreprise dans la communauté et les enjeux auxquels le populaire réseau social fait face pour séduire les annonceurs et rester branché sur les désirs en constante mouvance des consommateurs.

Les revenus tirés de la pub croissent à un rythme notable pour Facebook. Au premier trimestre de 2015, l'entreprise déclarait des revenus de 3,5 milliards US, soit 1 milliard de plus qu'à la période correspondante l'an dernier. La croissance pourrait être encore plus forte alors qu'émerge un intérêt des annonceurs pour Instagram. Acquise en avril 2012, l'application de photos intéresse désormais des Air Canada, Bombardier (BRP), L'Oréal Paris, A&W. «Nous en sommes toutefois à nos balbutiements avec Instagram, dit Carolyn Everson, vice-présidente, solutions marketing monde, de Facebook. Nous avons lancé les pubs en novembre dernier au Canada. Les clients deviennent créatifs, mais on est encore tous en train d'apprendre.»

Deux choses importent aux entreprises quand vient le temps d'annoncer sur Facebook: les connaissances et l'efficacité de la mesure. «La connaissance des annonceurs grandit rapidement, note toutefois Mme Everson. Mais le pourcentage du budget marketing investi sur les appareils mobiles n'est pas forcément proportionnel à leur utilisation. Les entreprises prennent leur temps pour bien comprendre, pour voir quelle sorte de création fonctionne. Une pub traditionnelle de 30 secondes n'a pas nécessairement le même impact sur de telles plateformes.»

Devenue une application à part entière, Messenger accueillera-t-elle bientôt de la pub? «Une des raisons pour lesquelles on a fait de Messenger une application en soi, c'est pour pouvoir innover plus vite, affirme Mme Everson. On veut voir de quelle façon les clients vont l'utiliser avec leurs consommateurs. Mais on n'en est pas encore à la vente de pubs.»

Par ailleurs, Facebook compte 1,4 milliard de membres. C'est à la fois beaucoup et peu, selon Mme Everson.