Au lendemain de l'annonce de l'annulation du mariage des géants publicitaires Publicis et Omnicom, évalué à 35 milliards de dollars, les dirigeants des deux entreprises affirment avoir eu de la difficulté à s'entendre sur la façon d'effectuer une fusion entre égaux.

Maurice Levy, grand patron de la firme française Publicis Groupe, a nié avoir eu un conflit de personnalité avec son homologue de l'Américaine Omnicom, John Wren, indiquant que leurs opinions divergeaient seulement sur la façon d'équilibrer le leadership de la nouvelle entreprise.

M. Levy s'est dit profondément déçu par l'annulation de l'entente, annoncée en juillet dernier.

En conférence téléphonique avec les médias et les investisseurs, vendredi, M. Wren a pour sa part blâmé les différentes méthodes de gestion et d'autres enjeux importants pour l'échec du projet. Il affirme qu'il savait qu'il y aurait des différences dans la culture des deux entreprises, mais qu'il avait sous-estimé l'importance de ces différences.

Par communiqué, M. Levy a expliqué que la fusion avait «toujours été une opportunité et non une nécessité».

La fusion devait aider les deux firmes à faire face aux géants de l'Internet comme Facebook et Google, qui n'ont tout simplement pas besoin de faire affaire avec les agences publicitaires, en plus de renforcer leur croissance en Asie et en Amérique latine.

Les entreprises ont diffusé un communiqué conjoint jeudi, y expliquant en être venu à une entente mutuelle pour mettre fin au projet, parce qu'elles n'arrivaient pas à concrétiser la fusion dans des délais raisonnables.

Le communiqué indique qu'aucune indemnité ne sera versée de part et d'autre.

Pendant sa conférence téléphonique, M. Wren a déclaré avoir écrit à tous ses principaux clients pour les informer de l'annulation de l'entente et que les réponses ont été positives. Il a ajouté qu'ils ont reconnu qu'il était préférable de mettre fin à une entente que de concrétiser «un mauvais mariage».

Omnicom affirme qu'il fera du rattrapage en ce qui a trait à son programme de rachat d'actions, qui avait été mis en veilleuse pendant les négociations.