Le temps d'un automne, Croustilles Yum Yum ramène au premier plan sur ses sacs de croustilles Nature et BBQ son «célèbre Indien», moins visible sur les emballages à la fin des années 90. Retourner en arrière est le pari qu'a fait l'entreprise de Warwick pour attirer l'attention.

Les nouveaux sacs s'inspirent du graphisme des années 60. «Le vintage est tendance dans plusieurs sphères, note la directrice marketing, Renée-Maude Jalbert. On a lancé un emballage vintage en 2009 pour notre 50e anniversaire, avec succès. On voulait rouler toute l'année et les sacs se sont écoulés plus rapidement.»

À temps pour l'amorce de la période des Fêtes, l'entreprise a mis sur le marché quelques centaines de milliers de sacs de 400 g, au lieu du traditionnel 235 g. En raison de la réaction positive des détaillants, l'entreprise a pu ajouter 150 magasins à sa distribution déjà étendue à plusieurs centaines de points de vente.

Offensive marketing

«Les saveurs Nature et BBQ demeurent les deux plus populaires sur le marché, note Renée-Maude Jalbert. Et nous voyons une augmentation de nos ventes de croustilles pendant la période des Fêtes, par rapport aux autres mois de l'année, d'environ 20%.»

«C'est une offensive très importante pour nous en termes d'image et de marketing, mentionne Valérie Jalbert, PDG de Croustilles Yum Yum et d'Aliments Krispy Kernels. On prévoit vendre plus, même si on ne parle pas de ventes planifiées extraordinaires.»

L'entreprise québécoise se bat dans un marché, celui des collations (snacks), de 350 millions de dollars. D'ici 2020, Croustilles Yum Yum voudrait faire croître substantiellement sa part de marché en augmentant sa présence dans les dépanneurs, les grandes surfaces et les épiceries. Tant grâce à ses croustilles traditionnelles qu'à ses croustilles aux légumes et ses juliennes. Sa marque Krispy Kernels est déjà bien établie dans les dépanneurs.

«On a quelques points de parts de marché, souligne Renée-Maude Jalbert. La croissance va passer par le marché national pour Krispy Kernels. Pour Yum Yum, si on a déjà une présence ailleurs au Canada, il y a encore de la place pour grandir au Québec.»

Industrie compétitive

«La catégorie croustille est mature, ajoute Valérie Jalbert. Les gens n'en mangent pas plus année après année. Et ils sont attirés par les produits santé. Si on veut croître, il faut donc innover. Sur ce plan, on est dynamique. On lance plusieurs produits par année et on rafraîchit les emballages aux cinq ans environ. Mais il faut constamment se tenir à jour, car nous sommes dans une industrie très compétitive. Nous nous battons contre des géants, mais sans leurs moyens.»

L'espace tablette se fait rare. À ce titre, les sacs spéciaux vintage Yum Yum prendront leur place dans un présentoir spécialement conçu pour eux. «On a ainsi réussi à avoir de l'espace plancher», dit Valérie Jalbert.

Malgré tout, les dirigeantes affirment que l'entreprise a une croissance annuelle en pourcentage dans les deux chiffres. Est-ce parfois tentant d'en remettre la direction à un plus grand groupe? «On refuse souvent des offres d'achat, répond Valérie Jalbert. Notre père, encore propriétaire à 100%, n'hésite pas à refuser. L'intention est de rester une entreprise indépendante.»

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YUM YUM

Fondation de l'entreprise: 1959

Nombre d'employés: 300

Siège social: Warwick