Quel est le lien entre des elfes, une grand-mère, une soirée à l'opéra et une sécheuse? Une campagne publicitaire avec Marc Labrèche, lancée cette semaine, pour vanter les qualités de la voiture électrique Volt de Chevrolet. À la manière d'un sketch de la défunte émission 3600 secondes d'extase, l'animateur fait notamment l'éloge de l'autonomie de 80 kilomètres et de l'accélération possible du véhicule électrique.

«On a voulu aller un peu plus loin en créativité média, avec Radio-Canada, pour parler des attributs de la Volt, mentionne Ève-Marie Boutet, directrice conseil de l'agence Cossette. Les gens sont un peu frileux, car c'est une nouvelle technologie. Donc on a voulu la démythifier de façon humoristique.»

Un message plus traditionnel présentant la Volt, lancé sur le marché en octobre 2011, tourne déjà depuis quelques semaines. Cette fois, le client s'est permis même de l'absurdité. «La créativité média (le tiers du budget consenti pour les présentes campagnes pour la Volt) est là pour compléter, dit Ève-Marie Boutet. En plus, on a des vues magnifiques du véhicule, même si le message est plus ludique.»

Cette campagne arrive en même temps qu'une autre dans laquelle Hydro-Québec (et son agence de pub et d'identité visuelle lg2) annonce l'implantation du Circuit électrique, un réseau de bornes de recharge publiques. Dans une pub, on y voit une voiture Volt en train d'être rechargée. «Le fait que les pubs avec Marc Labrèche sortent en même temps est un hasard, dit Pierre-Luc Desgagné, directeur principal, planification stratégique, d'Hydro-Québec. Mais ça tombe bien, car il est un porte-parole très crédible. Le fait qu'il insiste sur la qualité de la propulsion de la voiture électrique nous aide beaucoup.

«Cela dit, nous travaillons avec tous les constructeurs, ajoute Pierre-Luc Desgagné. Il y aura d'autres messages dans lesquels on verra une i-MiEV de Mitsubishi, une LEAF de Nissan et une Transit Connect de Ford.»

Le Circuit électrique, alimenté par Hydro-Québec, compte une trentaine de bornes dans les stationnements des Rôtisseries St-Hubert, Rona, Metro et de l'Agence métropolitaine de transport (AMT), dans les régions de Montréal et Québec. D'ici juin, le réseau comptera 120 bornes. Faire le «plein d'électricité» coûtera 2,50$ pour une recharge maximale qui pourra prendre de quatre à six heures. «On s'est aperçu que la recharge hors domicile et la peur de la panne étaient des préoccupations centrales, note Pierre-Luc Desgagné. On a demandé à lg2 de nous concevoir une annonce qui démontre que la recharge est facile, d'accès simple et qui la démystifie et la vulgarise. Nous allons vivre une mini-révolution.»

Les partenaires Rona, Metro, Rôtisseries St-Hubert et AMT ont investi plus de 600 000$ de dollars et Hydro-Québec 100 000$ pour les divers équipements et leur installation. «On parle d'un engagement significatif de trois ans des partenaires, dit Pierre-Luc Desgagné. On négocie très ferme avec d'autres. On a une préoccupation géographique. D'ici quelques jours, on aura des nouvelles à cet égard.»