La France a officiellement quitté la procédure pour déficit excessif ouverte contre elle depuis 2009 par la Commission européenne, à la faveur de performances budgétaires enfin dans les clous européens, après une décision le 22 juin des ministres des Finances de l'Union européenne (UE).

« À la lumière des dernières données, le Conseil a conclu que le déficit de la France a été corrigé » et « a clôturé la procédure concernant les déficits excessifs », écrivent dans un communiqué les ministres, réunis à Luxembourg.

Après 2,6 % du PIB en 2017, le déficit public français atteindra 2,3 % en 2018, puis 2,8 % en 2019, estime la Commission dans ses prévisions économiques.

Ces trois exercices sous la fameuse « barre des 3,0 % » du PIB, après une décennie de dérapage, prouvent à ses yeux que la correction budgétaire de Paris est durable.

La sortie de cette procédure arrive à point nommé pour le président français Emmanuel Macron, dont les ambitions pour réformer l'UE étaient jusqu'alors décrédibilisées sur la scène européenne par les performances budgétaires françaises.

La France était en effet l'un des deux derniers pays de la zone euro, avec l'Espagne, encore concernés par la procédure pour déficit excessif, qui peut aboutir à des sanctions et des amendes, même si cela ne s'est encore jamais produit.

L'Espagne reste le seul pays épinglé, au moins jusqu'à l'an prochain.

Pendant la crise économique, les pays de l'UE ont été jusqu'à 24, en 2011, à être simultanément sous le coup de cette procédure pour déficit excessif, susceptible d'être lancée contre un État membre dont le déficit public dépasse 3,0 % de son PIB.