Donald Trump s'est félicité lundi de la trêve conclue avec la Chine sur le commerce, mais son secrétaire au Trésor et Pékin ont fait montre d'un optimisme plus prudent.

Après trois jours de négociations avec Washington, les autorités chinoises se sont engagées dimanche à «augmenter de manière significative» leurs importations de biens et services américains, notamment dans les secteurs des produits agricoles et de l'énergie, sans pour autant préciser l'ampleur de cette hausse.

Dans un message sur Twitter, le président Trump s'est réjoui que «les tarifs douaniers imposés à la Chine tombent pour la première fois». Il a soutenu qu'en vertu de ce nouvel accord, la Chine «achètera pratiquement autant de produits agricoles que les valeureux fermiers américains pourront récolter».

Les deux parties conviennent toutefois que les tensions commerciales ne sont pas nécessairement terminées. Les États-Unis souhaitaient que Pékin réduise de 200 milliards le déficit commercial américain, mais la Chine n'a pas précisé l'ampleur de son geste.

La question de la propriété intellectuelle semble aussi incertaine. Washington accuse depuis longtemps Pékin de piller secrètement la technologie américaine. Or, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a indiqué lundi que cette question «ne pouvait être résolue du jour au lendemain».

Au ministère chinois des Affaires étrangères, on rappelle qu'il faudra encore régler certains détails de cet accord. Et on prévient que d'autres frictions ou litiges commerciaux ne sont pas exclus dans l'avenir.

Le déficit américain en matière de commerce de biens avec la Chine a atteint l'an dernier 376 milliards - un record.

M. Mnuchin disait s'attendre à une augmentation importante - de 35 % à 45 % cette année seulement - des exportations agricoles américaines vers la Chine. Il prédisait aussi que les ventes américaines dans le secteur de l'énergie seraient doublées.