Le FMI a plaidé mercredi pour plus de coordination internationale au sujet des cryptomonnaies, ou cryptoactifs, soulignant que si ceux-ci ne représentaient pas pour l'instant un risque pour l'économie mondiale, la situation pourrait changer.

«Nous avons le sentiment que la coopération entre les États est importante, étant donné que les investissements en cryptoactifs sont très mondialisés par nature», a affirmé Tobias Adrian, directeur du département du FMI pour les marchés monétaires et des capitaux lors d'une conférence de presse.

«La coopération entre les États est donc importante», a-t-il insisté, à l'occasion de la présentation du rapport sur la stabilité monétaire mondiale du FMI, lors des réunions de printemps de l'institution financière.

«Dans notre rapport, nous constatons que ce secteur reste assez petit pour l'instant et qu'il ne représente pas pour l'heure un risque important pour la stabilité financière, mais cela pourrait changer», a prévenu M. Adrian.

«De sorte que la priorité pour les régulateurs doit être de rester vigilants et de vraiment comprendre ce qu'il se passe dans le domaine de la fintech et dans les nouvelles technologies», a ajouté le responsable du Fonds monétaire international.

La directrice générale du FMI Christine Lagarde avait estimé lundi, dans un article posté sur le blogue de l'institution, que les gouvernements devraient garder «l'esprit ouvert» face aux cryptoactifs, tout en alertant sur le risque potentiel de bulle les concernant.

Elle a estimé que son institution pourrait «offrir des conseils et servir de forum de discussion et de collaboration pour le développement d'une approche réglementaire solide».

Le G20 Finances s'était emparé du sujet lors de sa réunion de mars à Buenos Aires, à la demande de la France et de l'Allemagne.

Les ministres des Finances du G20 et les banquiers centraux ont appelé à cette occasion le Groupe d'action financière (Gafi) «à avancer dans l'application à l'échelon mondial» des standards qui s'appliquent à la finance en général pour éviter que leur anonymat permette des opérations de blanchiment, le financement du terrorisme ou encore de l'évasion fiscale.