Londres «restera le centre financier de l'Europe» même après le Brexit, a assuré à l'AFP le milliardaire américain Michael Bloomberg, en inaugurant mardi dans la City le nouveau siège européen de sa compagnie réalisé par l'architecte britannique Norman Foster.

«Paris va bien se débrouiller, parce que certains déménageront à Paris et s'y développeront, tout comme à Francfort et Amsterdam et d'autres villes», a aussi relevé l'ex-maire de New York. Mais même si Londres «fera moins bien qu'ils n'auraient pu s'ils étaient restés dans l'UE, ça ne va pas détruire Londres», a-t-il souligné.

Il a cité parmi les avantages de la capitale britannique son échelle, l'environnement favorable aux familles, la langue anglaise, le réseau de transport et communications, à un moment où le monde de la finance britannique craint de perdre son passeport financier européen à l'issue des négociations de sortie de l'UE.

Le nouveau siège européen de l'agence d'informations financières Bloomberg regroupera les quelque 4000 employés de l'entreprise déjà à Londres sur un même site, au coeur de la City.

Situé sur un ancien temple romain dédié au dieu Mithra, excavé durant les travaux de construction qui ont démarré il y a dix ans, il s'étend sur sept niveaux avec un immense escalier en spirale intérieur qui mène d'un étage à l'autre, des aquariums, un mur végétal et une série d'oeuvres d'art censées «rendre le lieu de travail plus excitant et stimulant», selon le fondateur de la société.

Le bâtiment «a le plus haut degré reconnu de soutenabilité», en termes de conservation d'énergie et de recyclage, a expliqué Norman Foster à l'AFP. «Le plafond, les façades, les sols... et tout ce que vous ne voyez pas contribue à en faire l'immeuble le plus "vert" en son genre», a-t-il souligné.