François Hollande a dénoncé vendredi à Gérardmer (Vosges) le protectionnisme économique prôné par «celui qui prête serment» à Washington, évoquant sans le nommer le président désigné américain Donald Trump, son «possible collègue».

Fermer les frontières comme le recommandent certains, «dont celui qui prête serment» à Washington, qui voudrait «des taxes ou des droits» pour «empêcher un certain nombre de produits de venir aux États-Unis», reviendrait à remettre «en cause [le] travail», a mis en garde le chef de l'État au cours de la visite d'une entreprise textile.

Évoquant aussi «l'un de [s]es possibles collègues [...] qui va prêter serment aujourd'hui», François Hollande a rappelé que les négociations sur un traité de libre-échange entre les États-Unis et l'Union européenne étaient «pour l'instant suspendues, enfin, en tout cas, reportées».

«Pour la France, il n'était pas possible d'avoir des échange commerciaux, s'il n'y avait pas [une] reconnaissance» de l'origine de produits, qu'ils soient agricoles, industriels ou culturels», a-t-il souligné.

«Nous sommes dans une économie mondiale, ouverte et il n'est pas possible et souhaitable de vouloir s'isoler de l'économie mondiale», a encore plaidé François Hollande.

Qu'il y ait des règles qui évitent qu'il y ait des concurrences faussée, c'est tout à fait légitime» mais «nous ne devons pas imaginer la France fermée à l'égard du reste du monde», a-t-il poursuivi, évoquant cette fois à demi-mot le programme du Front national.

«Ça serait des pertes d'emplois, des pertes de compétences et des pertes considérables de développement pour notre économie», a-t-il encore fait valoir.

Le chef de l'État refermait à Gérardmer une mini-tournée de deux jours dans les Ardennes et les Vosges au cours de laquelle il a tenté de valoriser le bilan de la politique industrielle conduite depuis 2012.