La Chine est encore responsable de «distorsions commerciales» liées à l'interventionnisme économique du régime et mettant à mal ses obligations de pays membre de l'OMC, estime l'administration américaine dans un rapport publié lundi.

La Chine est dans le collimateur du président élu américain Donald Trump qui l'accuse de pratiques commerciales déloyales et menace de prendre des mesures de représailles douanières contre Pékin.

«Beaucoup de problèmes qui surgissent dans la relation commerciale et d'investissement entre les États-Unis et la Chine peuvent être imputés aux mesures interventionnistes du gouvernement chinois (...) qui continuent de créer d'importantes distorsions commerciales», écrit le ministère américain du Commerce extérieur (USTR).

Ce rapport annuel évalue le respect par la Chine des règles de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), à laquelle Pékin a adhéré en 2001, et énumère plusieurs sujets «d'inquiétude», notamment sur les secrets commerciaux, la propriété intellectuelle ou les subventions étatiques.

«La Chine (...) doit éliminer ses préférences pour ses champions nationaux et lever les barrières d'accès aux marchés auxquelles sont actuellement confrontés les services et marchandises étrangers», écrit l'administration Obama, rappelant que 20 plaintes avaient été déposées par les États-Unis contre la Chine depuis son adhésion en 2001.

Le rapport fait toutefois état de «progrès importants» accomplis par Pékin notamment sur sa gestion de ses excès de production d'acier et rappelle que la Chine est le plus important marché d'exportations de marchandises pour les États-Unis «en dehors de l'Amérique du Nord».