Le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney a annoncé lundi qu'il prolongeait d'un an son mandat à la tête de l'institution, jusqu'à fin juin 2019, dans une lettre publiée sur le site de la banque.

M. Carney précise dans une lettre adressée au chancelier de l'Echiquier Philip Hammond qu'il souhaite prolonger son mandat «au-delà de la période attendue du processus de l'article 50» qui doit déclencher la sortie de l'Union européenne du Royaume-Uni «pour contribuer à assurer une transition ordonnée vers la nouvelle relation du Royaume-uni avec l'UE».

Philip Hammond a accepté et s'est félicité dans sa réponse qu'il reste aux commandes «pendant une période critique pour l'économie britannique alors que nous négocierons notre sortie de l'UE».

Arrivé à la tête de l'institution en 2013, le Canadien Mark Carney, 51 ans, avait prévenu de son intention de ne remplir, pour des raisons personnelles, que cinq des huit ans de son mandat, avec la possibilité tout de même de choisir de rester jusqu'en 2021.

Mais le Brexit a changé la donne.

Il s'est attiré les foudres de la frange eurosceptique des conservateurs britanniques, après avoir mis en garde contre les conséquences néfastes d'une sortie de l'UE sur l'économie britannique lors de la campagne du référendum du 23 juin, et les spéculations sur son sort battaient leur plein.

Lundi matin, la Première ministre Theresa May était toutefois montée au créneau pour réitérer sa confiance au gouverneur avec qui elle a «une bonne relation de travail» qu'elle entend poursuivre, avait souligné une porte-parole de Downing Street.