La Grèce doit adopter d'ici à la fin septembre un nouveau paquet des mesures réclamées par ses créanciers, UE et FMI, une condition indispensable pour le déblocage d'une tranche de prêts à ce pays, a-t-on appris vendredi auprès du ministère des Finances.

Le projet de loi qui sera élaboré la semaine prochaine doit comprendre au total «quinze mesures» concernant surtout la transparence des transactions électroniques et des moyens extrajudiciaires pour la restructuration des dettes des entreprises, selon la même source.

Les représentants des créanciers, qui ont repris lundi à Athènes le rituel des négociations avec les responsables du gouvernement grec sur les réformes réclamées, ont achevé vendredi un premier round de ces discussions.

L'évaluation de ces réformes sera discutée début octobre à l'Eurogroupe, réunion des ministres des Finances de la zone euro, selon le ministère.

La Grèce attend le paiement d'une tranche de 2,8 milliards d'euros de prêts restée en souffrance depuis juin. Cette tranche s'inscrit dans le cadre du troisième prêt qui lui a été accordé en juillet 2015.

Le ministre grec de l'Économie et du Développement, Georges Stathakis, a estimé jeudi soir à l'issue d'un entretien avec les représentants des créanciers que «le climat était positif» entre les deux parties et que certains sujets «techniques», qui restaient ouverts, seraient prochainement réglés.

La question de la direction du nouveau fonds grec de privatisation, terrain de divergences entre Athènes et ses créanciers, n'a pas encore été tranchée, mais le ministère des Finances a assuré que «des progrès» ont été faits et qu'«elle serait prochainement réglée».

Il y a une semaine, une source auprès du ministère français de l'Économie avait indiqué que Jacques Le Pape, ancien directeur de cabinet adjoint de Christine Lagarde quand elle était ministre de l'Économie, allait prendre la tête du nouveau fonds grec chargé des privatisations, instauré dans le cadre du prêt international de 2015. Cependant Athènes ne l'a pas encore confirmé.

Selon la presse, des divergences persistent entre les deux parties sur la composition du «conseil de surveillance» de ce fonds, dont le président et un deuxième membre doivent être nommés par les créanciers, et les trois autres par Athènes.