La décision du Royaume-Uni de claquer la porte de l'Union européenne ralentira la croissance de l'économie mondiale cette année et l'an prochain, a prévenu mardi le Fonds monétaire international.

Le FMI a annoncé qu'il réduit à 3,1% sa prévision de croissance pour cette année et à 3,4% pour l'an prochain, soit 0,1 point de pourcentage de moins dans les deux cas.

L'économiste en chef du FMI, Maurice Obstfeld, a dit que l'organisation était prête dès le 22 juin, soit la veille du vote référendaire britannique, à annoncer une augmentation modeste de ses prévisions, en raison d'une croissance robuste en Europe et au Japon et d'une relance du prix des matières premières.

Le «Brexit» a toutefois jeté du sable dans l'engrenage, a dit M. Obstfeld. Le Royaume-Uni devra maintenant renégocier ses relations commerciales avec l'Europe, créant une incertitude qui pourrait faire mal à la confiance des investisseurs et des entreprises, et geler les investissements.

Les deux plus grandes économies de la planète - celles des États-Unis et de la Chine - ne devraient pas trop souffrir de la tourmente en Europe, selon le FMI.

Le FMI avait précédemment ramené à 2,2% ses prévisions de croissance de l'économie américaine pour cette année, notamment parce que la force du dollar a ralenti les exportations.

Le FMI a gonflé ses prévisions de croissance chinoise de 6,5% à 6,6%, ce qui reflète les interventions du gouvernement pour relancer l'économie.

L'Afrique subsaharienne continue à souffrir de l'effondrement du cours des matières premières, plus tôt cette année. L'économie nigériane devrait maintenant fondre de 1,8% cette année, même si le FMI prédisait en avril une croissance de 2,3%. L'économie de l'Afrique du Sud devrait s'engraisser d'un maigre 0,1%.