L'euro et la livre britannique peinaient à trouver une direction ferme face au dollar lundi, dans un marché sans grand élan en raison d'un jour férié aux États-Unis.

Vers midi, l'euro valait 1,1143 dollar contre 1,1138 dollar vendredi.

La monnaie unique européenne restait proche de l'équilibre face à la monnaie nippone, à 114,22 yens contre 114,19 yens vendredi soir.

Le dollar aussi restait quasi stable face à la devise japonaise, à 102,51 yens contre 102,52 yens vendredi.

La livre britannique repartait en petite hausse face à l'euro, à 83,70 pence pour un euro - après avoir atteint en début d'échanges asiatiques 84,06 pence, son niveau le plus faible depuis décembre 2013 - contre 83,94 pence vendredi.

Elle tentait également de se reprendre face au billet vert, à 1,3311 dollar contre 1,3267 dollar vendredi.

Les volumes d'échanges étaient faibles lundi alors que les cambistes américains restaient absents en raison d'un jour férié pour la fête nationale aux États-Unis.

«Les Américains célèbrent leur indépendance du Royaume-Uni, et que les retombées du vote britannique en faveur d'une sortie de l'UE perdurent», relevait Kit Juckes, analyste de la Société Générale.

L'attention des cambistes restait focalisée sur l'Europe, et en particulier sur le Royaume-Uni après l'annonce jeudi par la Banque d'Angleterre qu'elle allait mettre en place des opérations de prêts hebdomadaires aux banques pour trois mois, et les propos de son gouverneur, Mark Carney, laissant attendre de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire dès cet été.

«La livre n'a pas connu de répit et elle reste à des niveaux faibles après le vote pour un Brexit», observait Lee Hardman, analyste de Bank of Tokyo-Mitusbishi UFJ.

«Le signal clair la semaine dernière du gouverneur Carney d'un possible assouplissement de la politique monétaire de la Banque d'Angleterre pendant l'été en réponse au choc négatif pour l'économie (du Brexit) a accentué la faiblesse de la livre à court terme», expliquait M. Hardman.

Une baisse des taux d'intérêt britanniques rendrait la livre moins rémunératrice et donc moins attractive pour les cambistes et de nouveaux rachats d'actifs pour accroître la liquidité sur les marchés auraient pour effet collatéral de diluer la valeur de la devise.

De leur côté, les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) se sont jusqu'à maintenant montrés très neutres après le référendum britannique du 23 juin en faveur d'un retrait de l'Union européenne, les analystes y voyant le signe que l'institution de Francfort n'entendait pas être aussi interventionniste que la Banque d'Angleterre.

En quête d'indices sur la vigueur de la reprise économique américaine et sur les perspectives de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), les cambistes attendront la publication mercredi des minutes de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de l'institution (FOMC) et, vendredi, le rapport mensuel sur l'emploi américain.

Vers midi, la devise suisse repartait en petite hausse face à l'euro, à 1,0830 franc suisse pour un euro, et montait face au dollar, à 0,9721 franc pour un dollar.

La devise chinoise a terminé en baisse face au billet vert, à 6,6653 yuans pour un dollar à 11h30, un nouveau plus bas en fin d'échanges depuis fin 2010, contre 6,6597 yuans pour un dollar vendredi, son précédent plus bas.

L'once d'or a fini à 1350,75 dollars au fixing du soir, contre 1340 dollars vendredi.