Philippe Couillard a exhorté les Britanniques à s'opposer au «Brexit» et à voter non au référendum portant sur le départ de leur pays de l'Union européenne (UE).

Le premier ministre du Québec dit craindre les répercussions d'un départ de la Grande-Bretagne de l'UE sur l'économie mondiale.

Tout en reconnaissant que la décision repose sur les épaules des seuls Britanniques, il s'est aussi dit préoccupé par les répercussions d'un retrait de la Grande-Bretagne sur le continent européen et l'économie britannique

Il a dit espérer que les Britanniques «opteront pour la stabilité plutôt que de briser un modèle commun qui a remporté du succès jusqu'à aujourd'hui».

M. Couillard a fait ainsi écho au haut-commissaire du Canada au Royaume-Uni, Gordon Campbell, qui, la veille, s'était prononcé contre le «Brexit», affirmant que celui-ci perturberait l'économie mondiale pendant au moins une génération.

Selon lui, l'électorat britannique doit être averti qu'un vote contre l'UE n'aura pas que des incidences sur leur seul pays, mais aussi sur l'ensemble de la planète.

Il a ajouté qu'un retrait britannique pourrait retarder l'entrée en vigueur de l'Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'UE ainsi que mettre en péril les emplois de milliers de Canadiens travaillant pour des centaines d'entreprises britanniques.

Les propos de M. Campbell reflètent ceux tenus par le premier ministre Justin Trudeau, le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, le ministre des Finances, Bill Morneau, et l'ancien premier ministre Brian Mulroney, qui ont tous plaidé en faveur du maintien du Royaume-Uni au sein de l'organisation de 28 pays.