Le Produit intérieur brut (PIB) de la Grèce a reculé de 0,5% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent, avec une chute de 1,4% sur un an, selon une estimation provisoire rendue publique lundi par le service statistique grec (Elstat).

Dans sa première estimation, mi-mai, Elstat avait estimé le recul du PIB à 0,4% par rapport au trimestre précédent, et à 1,3% sur un an.

Ces données s'inscrivent dans le mouvement de récession qui frappe le pays depuis 2008, alors que le gouvernement grec a lui-même prévu dans le budget de l'État, pour 2016, une contraction de 0,7% du PIB.

Soumise à une rigoureuse austérité en échange de son sauvetage financier par l'UE et le FMI, la Grèce n'a connu qu'une seule éphémère reprise fin 2014.

La récession s'est aggravée par rapport au premier trimestre 2015, où le PIB avait progressé de 0,1% par rapport au précédent trimestre et de 0,4% sur un an.

Sous pression de ses bailleurs de fonds, la Grèce vient de voter deux réformes des retraites et de l'impôt et d'augmenter les taxes indirectes, autant de mesures susceptibles selon de nombreux économistes de nourrir les tendances récessionnistes, quoique censées à terme rassurer les investisseurs sur la stabilité économique du pays.

En contrepartie, les créanciers du pays se sont accordés le 25 mai pour débloquer le versement à la Grèce de nouvelles tranches, d'un montant total de 10,3 milliards d'euros, des prêts convenus en juillet 2015 pour éviter au pays la sortie de l'euro.

Le gouvernement grec s'est targué que cet accord, assorti d'engagements à alléger la dette publique du pays, ouvre la voie à la relance de l'économie et à la levée du contrôle des capitaux imposé en juin 2015 pour protéger le secteur bancaire.

La reprise est une condition clé pour que le pays puisse amortir son abyssale dette, quel que soit l'arrangement finalement trouvé pour l'alléger entre la zone euro et le FMI, qui ont jusque là échoué à s'entendre sur la question.