La croissance de l'activité privée dans la zone euro n'a rebondi que très légèrement en mars, plombée par des performances décevantes en France et en Italie, selon la deuxième estimation mensuelle de l'indice «PMI» composite, publiée mardi par le cabinet Markit.

L'indice s'affiche à 53,1, contre 53 en février. Ce chiffre s'avère bien en deçà du 53,7 dont Markit faisait état dans sa première estimation publiée le 22 mars.

C'est malgré tout la première fois en trois mois que l'indice PMI composite progresse, relève Markit dans un communiqué.

Mais la progression aurait pu être plus forte si la France et l'Italie n'avaient tiré l'indice vers le bas, explique en substance le cabinet.

En France, les créations d'entreprises et l'emploi ont décliné en mars et l'économie est considérée en «stagnation», avec un indice à 50, tandis que l'Italie a enregistré sa plus faible croissance depuis un an, avec un indice à 52,4, souligne-t-il.

Les meilleurs indices ont été enregistrés en Irlande (60,7) et en Espagne (55,1). La croissance dans ce dernier pays «reste impressionnante», juge Chris Williamson, économiste chez Markit.

Sur la base de l'indice PMI, la progression du PIB espagnol est ainsi estimée à +0,6% au premier trimestre, soit deux fois la moyenne de la zone euro (+0,3%).

L'Allemagne affiche un indice à 54, au plus bas depuis huit mois, en raison du ralentissement de la croissance de son secteur industriel.

Globalement dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique, «le secteur industriel a enregistré une croissance plus rapide de sa production mais cela a été en grande partie atténué par le ralentissement observé chez les fournisseurs de services», a aussi fait valoir Markit.

Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.