Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré jeudi à Washington qu'il ne redoutait pas que le traité commercial nord-américain ALENA soit rouvert, estimant que ce n'était pas une réelle source d'inquiétude.

Interrogé par la chaîne financière CNBC, à l'issue d'un discours à la Chambre de commerce américaine à Washington, Justin Trudeau a déclaré: «je ne pense pas que ce soit un réel problème. Il y a une préoccupation, mais je ne crains pas qu'on rouvre soudainement l'ALENA ou tout autre accord commercial».

L'accord de libre-échange ALENA (NAFTA en anglais) a été signé en 1994 entre les États-Unis, le Canada et le Mexique et a été dernièrement la cible des attaques du candidat républicain à la Maison-Blanche Donald Trump.

Accusant la levée des barrières commerciales d'être responsable de pertes d'emplois aux États-Unis, l'homme d'affaires a menacé de restaurer les droits de douane sur les produits importés, notamment mexicains.

«Le défi est que si vous rouvrez tant soit peu un accord, tout dégringole ensuite et cela est trop important pour nos deux économies de continuer à avoir une solide relation commerciale», a encore affirmé M. Trudeau.

Interrogé sur l'issue des élections présidentielles aux États-Unis, le premier ministre a répondu qu'il avait «une immense confiance dans le peuple américain et sa capacité à avancer de manière positive», ajoutant, sans nommer Donald Trump, qu'il était «prêt à travailler avec celui qui sera choisi, quel qu'il soit».