La croissance de l'activité privée dans la zone euro a rebondi en mars, l'indice PMI composite s'affichant à 53,7, son plus haut niveau depuis décembre 2015, selon la première estimation mensuelle publiée mardi par le cabinet Markit.
«Malgré l'amélioration enregistrée en mars, la valeur moyenne de l'indice pour l'ensemble du premier trimestre affiche cependant, à 53,4, son plus faible niveau depuis un an, signalant ainsi un léger repli du taux de croissance trimestriel dans la zone euro», souligne le cabinet dans un communiqué.
Après un indice à 53 en février, «le renforcement de la croissance enregistré au cours du mois résulte d'une amélioration de la conjoncture dans le secteur des services», poursuit Markit.
«Si les performances de l'industrie manufacturière restent inférieures à celles du secteur des services, les croissances de la production et du volume des nouvelles commandes s'accélèrent toutefois légèrement par rapport aux plus bas de 12 mois et de 10 mois respectivement enregistrés pour ces deux variables le mois dernier», note le cabinet.
Pour Chris Williamson, économiste chez Markit, «la zone euro semble reprendre des couleurs en ce début de printemps, l'indice PMI de mars signalant la fin de la période de ralentissement enregistrée au cours des deux premiers mois de l'année».
Selon lui, «de nombreux motifs d'inquiétude viennent cependant tempérer l'optimisme suscité par la hausse de l'indice PMI».
«L'infime progression de la croissance des nouvelles affaires par rapport à son plus bas niveau en un an observé en février et le nouveau ralentissement des créations de postes suggèrent en effet que le renforcement de la croissance au cours des prochains mois n'est nullement assuré», explique Chris Williamson.
«La déflation reste en outre solidement ancrée dans la région, les entreprises continuant à diminuer leurs tarifs face à la morosité de la demande», ajoute-t-il.
Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.