Les prix à la consommation en zone euro ont recommencé à baisser en février, s'affichant en repli de 0,2%, a confirmé jeudi l'office des statistiques de l'UE, Eurostat, dans une seconde estimation

Une première estimation du 29 février faisait état exactement de la même baisse: -0,2%, contre +0,3% en janvier.

Ce chiffre est très loin de l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE) d'un taux d'inflation d'un peu moins de 2% dans l'Union monétaire, considéré comme signe de bonne santé de l'économie.

Le 10 mars dernier, cette dernière avait fortement abaissé ses pronostics d'inflation en zone euro en 2016, la voyant tomber à 0,1%, tout en assurant que la déflation allait être évitée.

Ce jour-là, elle avait sorti les grands moyens pour tenter de relancer l'inflation en zone euro et maintenir sa crédibilité, en dévoilant une flopée de nouvelles mesures de soutien à l'économie, dont une nouvelle baisse de taux.

En février, des taux annuels négatifs ont été observés dans onze pays membres de la zone euro. Chypre affichait le taux le plus faible (-2,2%), tandis que la Belgique avait le taux le plus élevé (+1,1%).

Dans le détail, c'est une nouvelle fois la chute des prix de l'énergie (-8,1%) qui a pesé sur l'ensemble des prix dans la zone euro en février, bien plus important qu'en janvier (-5,4%).

Parmi les autres composantes, l'alimentation, l'alcool et le tabac ont vu leurs prix progresser de 0,6% en février, comparé à +1,0% en janvier.

Dans les services, les prix ont crû de 0,9% en février (contre +1,2% en janvier) et dans les biens industriels non énergétiques, ils sont restés stables (+0,7%, comme en janvier).

L'inflation sous-jacente (hors énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac), plus révélatrice de la tendance, car elle ne comprend pas les produits plus volatils, a ralenti: +0,8% en février, contre +1,0% en janvier.