Le déficit commercial s'est réduit de 45% en janvier au Japon, grâce à la chute des prix du pétrole qui a permis d'alléger la facture énergétique, mais les exportations ont fortement reculé, en particulier vers l'Asie.

Le solde s'est établi à -645,9 milliards de yens (5 milliards d'euros), à comparer à un total négatif de 1173,8 milliards un an plus tôt, un chiffre sans surprise pour les analystes interrogés par Bloomberg.

Les exportations ont fléchi en valeur pour le quatrième mois consécutif, à 5351,6 milliards de yens (41 milliards d'euros), avec une dégradation au fil du temps: la baisse est cette fois de 12,9% sur un an, après -8% en décembre, -3,3% en novembre et -2,2% en octobre.

Les envois de marchandises ont surtout chuté vers la Chine (-17,5%), partenaire commercial majeur du Japon, et la région Asie (-17,8%). Ils ont par ailleurs décliné de 5,3% vers les États-Unis et de 3,6% vers l'Union européenne.

Du côté des importations, en recul de 18% en valeur à 5997,6 milliards de yens, le Japon continue à profiter de la dégringolade des cours de l'or noir, qui ont perdu 70% depuis juin 2014, quand le baril se négociait à plus de 100 dollars.

Les dépenses de l'archipel en pétrole ont ainsi diminué de 43%, idem pour les produits pétroliers (-32%) et le gaz naturel liquéfié (-55%).

La morosité de la demande intérieure a probablement joué également dans la chute des importations.

En 2015, le Japon a vu son déficit commercial se réduire de 78% après quatre années catastrophiques dans la foulée de l'accident nucléaire de Fukushima, qui a provoqué la mise à l'arrêt progressive des réacteurs, dont trois ont redémarré récemment.

La stratégie de relance «abenomics» de la troisième économie mondiale peine à porter ses fruits, le ralentissement en Chine et dans les pays émergents d'Asie pesant sur le commerce extérieur nippon.