L'évaluation de l'avancement des réformes en Grèce réclamées par les créanciers du pays (UE et FMI) « est en retard en raison des dissensions entre les institutions », a estimé dimanche le premier ministre grec Alexis Tsipras.

Ce retard « n'est dans l'intérêt de personne », a assuré le premier ministre dans un entretien paru dans le quotidien Avghi, proche de Ppon parti de gauche Syriza.

La Grèce a envoyé son projet de réformes des retraites début janvier aux créanciers mais « nous n'avons aucune réponse officielle jusqu'ici de la part des institutions, ce qui est dû aux dissensions entre elles », a déploré M. Tsipras.

Il y a 10 jours, un premier round de discussions avait eu lieu à Athènes entre une équipe de représentants des créanciers et les autorités grecques sur le plan de réformes, mais sans aboutir à une conclusion. Cette équipe devrait revenir prochainement à Athènes pour continuer les négociations, selon le gouvernement.

Jeudi, le FMI a émis des critiques sur les réformes grecques en estimant que « des hypothèses trop optimistes feront très vite ressurgir des craintes d'un Grexit et obscurcir le climat des affaires ».

« Nous attendons encore de voir un plan crédible qui permettrait à la Grèce d'atteindre ses objectifs très ambitieux d'excédent budgétaire primaire [hors charges de la dette, NDLR] », a déclaré Poul Thomsen, chef du département Europe du Fonds, dans un blogue publié par le FMI.

Dans la foulée, Athènes avait rejeté ces critiques en estimant que « sur le fond, M. Thomsen demande l'application d'un programme radicalement différent de celui convenu » entre Athènes et la zone euro en juillet, lors de l'accord passé sur un nouveau prêt accordé au pays pour le maintenir dans la zone euro.

De son côté l'UE a estimé jeudi que « l'ampleur des mesures requises était dans la ligne de ce qui a été convenu » dans le cadre de l'accord de juillet.