La Grèce espère achever la négociation sur l'avancement des réformes avec ses créanciers «d'ici à la fin février»,  a indiqué vendredi le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos, à l'issue d'une semaine de «discussions âpres» à Athènes avec les représentants du quartet (UE, MES, BCE et FMI).

«Il y a eu des points de convergence et d'autres qui nécessitent des progrès au niveau politique et technique», a indiqué le ministre, cité par l'Agence de presse grecque, Ana (semi-officielle), sans entrer dans les détails des sujets discutés.

Après des rencontres successives depuis lundi avec de nombreux ministres, Declan Costello de la Commission européenne (UE), Rasmus Rüffer de la Banque centrale européenne (BCE), Nicola Giammarioli du Mécanisme européen de stabilité (MES), et Delia Velculescu pour le Fonds monétaire international (FMI), doivent quitter vendredi Athènes pour revenir dans deux semaines, «afin que la négociation entre dans sa dernière phase», a dit le ministre.

M. Tsakalotos a indiqué que les deux parties étaient d'accord «sur la structure» des mesures prévues en matière d'impôts et de retraites.

«Nous avons une base commune sur les réformes» à réaliser, a-t-il souligné.

Jeudi, le ministre de l'Emploi, Georges Katrougalos, a qualifié «d'âpres» les discussions avec les créanciers, soulignant que «tous les sujets étaient restés ouverts, les représentants n'ayant pas voulu donner un avis définitif» sur le projet de loi de la réforme des retraites, décrié par les syndicats.

Ce projet de loi a fait l'objet lundi d'une grève générale et de manifestations particulièrement suivies.

Il vise à réaliser 1,8 milliard d'euros d'économies par an (environ 1% du PIB), réclamées par les créanciers, surtout par la réduction du montant des pensions les plus élevées et la fusion des multiples caisses d'assurance.

De leur côté, les créanciers contestent l'augmentation des cotisations pour les employeurs, prévue dans ce projet de loi, et veulent abaisser le montant de la retraite minimum de 384 euros par mois, instauré par ce texte, selon la presse.

Le gouvernement grec souhaite conclure le plus vite possible la négociation avec les créanciers sur les réformes pour pouvoir entamer une discussion sur la réduction de la dette publique, un sujet épineux pour la zone euro.