L'économie de l'Iran va continuer de souffrir jusqu'à la levée des sanctions et la reprise des exportations pétrolières à plein régime, a estimé lundi le Fonds monétaire international dans sa revue annuelle du pays.

«Le fort déclin des prix du pétrole, la situation financière difficile des entreprises et des banques et les retards dans les investissements des particuliers et des entreprises dans l'attente de la levée des sanctions ont sensiblement ralenti l'activité économique» depuis l'an dernier, souligne le FMI.

En conséquence, la croissance devrait passer de 3 % en 2014-2015 à quasiment autour de zéro (de -0,5 à +0,5 %) sur la période 2015-2016. L'inflation se situant autour de 14 %.

«Les perspectives pour 2016-17 sont meilleures en raison de la perspective de levée des sanctions économiques. Une production pétrolière plus importante, des coûts plus faibles pour les transactions commerciales et financières et un accès rétabli aux avoirs à l'étranger devraient porter la croissance du PIB à environ 4,5-5,5 %», estime l'institution financière multilatérale.

L'augmentation de la production pétrolière liée à la reprise des exportations devrait soutenir l'ensemble de l'économie et les efforts de rigueur budgétaire des autorités devraient permettre de ramener l'inflation à moins de 10 %.

Le FMI conseille toutefois aux autorités iraniennes d'appliquer avec circonspection le récent paquet de mesures de relance et de formaliser des objectifs en terme d'inflation pour la période 2016-2017.

L'institution se félicite toutefois des mesures annoncées par le gouvernement iranien pour unifier le marché des changes d'ici septembre 2016 et l'encourage à mettre rapidement fin au système à taux multiples et aux restrictions du marché des changes.