L'activité économique des pays d'Amérique latine croîtra de seulement 0,2% en 2016, pénalisée par les mauvaises performances du Brésil et du Venezuela, après avoir connu en 2015 sa pire année en six ans, a estimé jeudi la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepal).

«Les économies d'Amérique latine et des Caraïbes connaîtront un recul moyen de 0,4% en 2015 et une croissance de seulement 0,2% l'an prochain, affectées par un environnement complexe», a estimé dans son bilan annuel cet organisme de l'ONU, dont le siège se trouve à Santiago.

Au niveau mondial, la croissance «devrait rester lente» en 2016, à 2,9%, tandis que «l'incertitude autour de la Chine, un des principaux partenaires commerciaux de la région, continuera, avec une poursuite de son ralentissement, à 6,4%», rappelle la Cepal.

Sur le plan financier, «la volatilité et l'incertitude observées en 2015 continueront», ce qui fera que «certaines économies émergentes auront encore des difficultés pour trouver des ressources sur les marchés internationaux».

Le panorama est également compliqué par l'appréciation du dollar, qui fragilise les devises latino-américaines, et la hausse des taux d'intérêt américains.

Les deux pays qui connaîtront les pires performances économiques de la région en 2016 seront le Brésil, avec une chute attendue du PIB de 2%, et le Venezuela avec un plongeon prévu de 7%.

À l'inverse, le Panama affichera la meilleure croissance de la zone, à 6,2%, suivi de la République dominicaine (5,2%), la Bolivie faisant également figure de bon élève avec une hausse du PIB de 4,5% selon les prévisions de la Cepal.

Des croissances soutenues seront également enregistrées au Nicaragua (4,3%), à Cuba (4,2%), au Guatemala (4%) ou encore au Pérou (3,4%), mais plus modérées au Mexique (2,6%), au Chili (2,1%) ou encore en Argentine (0,8%).