Le FMI a mis en garde vendredi contre «l'incertitude» que fait peser pour l'économie britannique le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, sa patronne Christine Lagarde espérant à titre personnel que le pays choisira de rester.

«L'incertitude associée au résultat du référendum prévu sur l'adhésion à l'UE pourrait peser sur les perspectives» économiques du Royaume-Uni, indique l'institution de Washington dans un rapport sur le pays.

Christine Lagarde a jugé qu'il était aujourd'hui «prématuré» pour le Fonds monétaire international de donner une évaluation des conséquences d'une éventuelle sortie de l'Union européenne alors que des négociations sont en cours.

«À titre personnel, j'espère vraiment que le Royaume-Uni restera dans l'Union européenne», a-t-elle toutefois ajouté.

Le premier ministre britannique David Cameron a promis d'organiser le référendum d'ici à la fin 2017, alors qu'il est toujours engagé dans des négociations avec ses partenaires européens pour obtenir les réformes qu'il juge nécessaires afin d'éviter une sortie du pays de l'UE.

Des responsables patronaux le pressent de tenir ce scrutin rapidement pour réduire la période d'incertitude, qui pourrait effaroucher les investisseurs et nuire à l'économie en général.

«C'est au final une décision politique et en cela nous ne donnons pas de conseil. En tant qu'économistes nous aimerions aussi peu d'incertitude que possible», a commenté Christine Lagarde.

«La certitude est toujours préférable à l'incertitude, c'est une déclaration banale venant du FMI», a-t-elle ajouté.