La Banque d'Angleterre a comme attendu laissé inchangé jeudi son taux directeur à 0,50% à l'issue de sa réunion de politique monétaire de décembre, seul un de ses membres votant de nouveau pour une hausse, dans un contexte économique similaire au mois précédent.

Les neuf membres du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale britannique ont dans le même temps été unanimes pour laisser inchangé à 375 milliards de livres (environ 520 milliards d'euros) le montant total du programme de rachats d'actifs, dit d'«assouplissement quantitatif», lancé en mars 2009 et épuisé depuis novembre 2012.

«La Banque d'Angleterre laisse ses taux et rachats d'actifs inchangés comme attendu, les votes restent identiques, il n'y a rien à voir ici», a commenté Joshua Mahony, analyste chez IG.

Seul Ian McCafferty a, pour le cinquième mois consécutif, estimé que les risques de voir l'inflation s'accélérer au-delà du niveau cible de 2% à moyen terme justifiaient la hausse du taux directeur de l'institution à 0,75%.

Ainsi, comme l'a relevé Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight, cette décision «complète la sixième année calendaire de taux inchangés».

Pour étayer sa décision, la Banque d'Angleterre a souligné qu'il y avait eu peu de nouvelles économiques sur le plan international depuis sa précédente réunion, et que dans le même temps les perspectives de l'activité britannique n'avaient également connu que peu de changements.

Pour M. Archer, la perspective d'«une croissance économique britannique convenable, (d')une hausse des salaires et (d')une accélération graduelle de la hausse des prix à la consommation pourrait pousser le CPM à agir (en montant son taux directeur) autour du mois de mai».

Dans l'immédiat, de récents indicateurs sont venus confirmer un léger accès de faiblesse dans la reprise économique britannique: la croissance a ralenti au troisième trimestre, à 0,5%, et les prix à la consommation ont baissé en octobre, de 0,1%, comme en septembre.

Et comme l'a fait remarquer la Banque d'Angleterre, «malgré une baisse du chômage, la hausse des salaires s'est aplanie récemment».