La croissance économique espagnole a légèrement ralenti au troisième trimestre avec une progression du PIB de 0,8% par rapport au trimestre précédent, à l'approche des élections législatives, selon les données définitives publiées jeudi par l'institut national de la statistique (Ine).

Il s'agit du neuvième trimestre consécutif de hausse, après +1% au deuxième, selon l'Ine.

L'Espagne fait ainsi mieux que ses voisins européens mais sa croissance au troisième trimestre reste inférieure à celle de la Roumanie (+1,4%), de la Slovaquie (+0,9%) et de la Pologne (+0,9%), indique l'Ine.

En variation annuelle, le produit intérieur brut a progressé de 3,4%, après 3,2% au deuxième trimestre, ajoute l'institut.

La reprise économique est avant tout soutenue par la demande intérieure, et notamment l'accélération des dépenses des ménages, qui a contribué de 3,9 points à la croissance annuelle du PIB au troisième trimestre, selon l'institut. La demande extérieure - passée de -0,1 à -0,5 point - a en revanche légèrement réduit sa contribution par rapport au trimestre précédent.

Dans un pays où le taux de chômage reste très élevé - à plus de 21% au troisième trimestre - l'Ine fait état de la création de 512 000 postes de travail équivalent temps plein en un an, selon l'Ine.

Le Parti populaire (PP, conservateur) semble en passe de perdre sa majorité absolue au Parlement, à l'issue des élections législatives du 20 décembre.

Candidat à sa réélection, le chef du gouvernement conservateur depuis quatre ans, Mariano Rajoy, a fait de la reprise économique un de ses principaux arguments de campagne, le pays ayant mis fin en 2014 à cinq années de récession ou de croissance nulle.

Mais une bonne partie des Espagnols ne ressent pas les effets de la reprise et les adversaires politiques du gouvernement soulignent que bon nombre d'emplois sont précaires ou très mal payés.