La zone euro a versé lundi, comme prévu, la tranche de 2 milliards d'euros promise à Athènes qui a rempli les conditions requises dans le cadre du plan d'aide décidé au cours de l'été, a annoncé le Mécanisme européen de stabilité.

Cette somme servira en premier lieu à rembourser la colossale dette grecque, à payer les arriérés et à cofinancer des projets financés par des fonds structurels, a indiqué le fonds de soutien dans un communiqué.

Athènes doit notamment rembourser en décembre 1,244 milliard d'euros en trois fois (les 7, 16 et 21) au Fonds monétaire international (FMI).

«La décision de verser 2 milliards d'euros de fonds du MES traduit l'engagement du gouvernement grec au programme d'aide et la mise en oeuvre d'une longue liste de réformes essentielles» notamment dans le secteur financier, a estimé Klaus Regling, le patron du fonds.

Ce déboursement s'inscrit dans le cadre du plan d'aide de 86 milliards d'euros maximum sur trois ans, accepté à contrecoeur par le premier ministre Alexis Tsipras en juillet pour éviter à la Grèce une sortie de la zone euro.

Mi-août, les créanciers --UE et FMI-- avait annoncé le principe d'un premier déboursement de 26 milliards d'euros: 13 avaient fait un passage éclair dans les caisses de l'État pour repartir dans celles du FMI ou de la BCE, dix avaient été consignés pour la recapitalisation des banques, et trois (2+1) devaient n'être versés qu'au vu des réformes.

Après le versement effectué ce lundi, il reste donc un milliard d'euros à débourser à Athènes qui en aura besoin pour régler les fournisseurs de l'État, afin d'éviter un problème de liquidités.

Par ailleurs, un accord a été trouvé pour débloquer les 10 milliards d'euros, au maximum, mis de côté pour les quatre grandes banques grecques.

Le transfert sera effectif après une décision du comité de direction du MES, qui réunit les directeurs du Trésor de la zone euro. L'enveloppe totale ne devrait toutefois pas être utilisée car les banques concernées ont réussi à lever ces derniers jours environ 6 milliards d'euros sur le marché privé pour des besoins évalués à 14,4 milliards maximum par la BCE.