Les douze pays signataires de l'accord de libre-échange transpacifique (PTP) se sont engagés à ne pas mener de guerre des monnaies en évitant les «dévaluations compétitives», selon une déclaration commune publiée jeudi.

«Chaque pays s'abstiendra de toute dévaluation compétitive», peut-on lire sur ce document publié le même jour que l'ensemble de ce traité commercial qui réunit notamment les États-Unis, le Japon et l'Australie.

Les Etats signataires s'engagent également à «éviter de manipuler les taux de change (...) afin de gagner un avantage compétitif déloyal», ajoute le document.

Pour s'en assurer, ces pays auront l'obligation de rendre publiques leurs interventions sur les marchés des changes «au moins chaque trimestre», est-il indiqué.

Cette annexe au PTP vise implicitement le géant chinois qui n'est pas signataire du traité mais que Washington accuse de déprécier artificiellement sa monnaie pour doper ses exportations.

Des élus du Congrès américain exigeaient qu'une clause sur les «dévaluations compétitives» soit intégrée au traité du PTP afin que la Chine s'y soumette si elle voulait rejoindre cette vaste zone de libre-échange commercial.

Cette déclaration commune répond à leur souhait, a affirmé dans un communiqué la Représentation américaine au commerce extérieur (USTR), ajoutant que c'est la «première fois» qu'un tel engagement sur les monnaies était adopté en marge d'un accord de libre-échange.

Le PTP réunit l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les États-Unis et le Vietnam. Ces douze pays pèsent 40% du produit intérieur brut mondial.