L'euro évoluait peu mardi face au dollar dans un marché sur lequel les cambistes prenaient peu de risques avant une deuxième moitié de semaine marquée par des indicateurs très attendus sur l'emploi américain et l'activité économique chinoise.

Vers 14 h, heure avancée de l'Est (HAE), la monnaie unique européenne valait 1,1250 dollar contre 1,1242 dollar lundi vers 17 h, HAE

La devise européenne restait de même presque stable face à la monnaie nippone, à 134,78 yens contre 134,83 yens lundi soir.

Le dollar baissait légèrement face à la devise japonaise, à 119,80 yens contre 119,93 yens la veille.

Depuis le début de la journée, l'euro s'est tour à tour orienté dans le rouge et le vert face au dollar, sans se décider pour un mouvement très marqué.

« Le marché des changes enregistre vraiment des fluctuations en dents de scie, et il n'a aucune vraie direction », du moins en ce qui concerne  les deux grandes devises, a souligné Boris Schlossberg, de BK Asset Management.

Comme souvent depuis plusieurs mois, l'euro a suivi de façon inverse les mouvements des grandes Bourses, se renforçant d'abord sur fond de forte baisse du Nikkei à Tokyo, avant de s'affaiblir au moment où les places européennes enregistraient de meilleures performances, pour finalement hésiter lorsqu'elles sont retombées dans la foulée d'une séance incertaine à Wall Street.

L'euro « continue de monter et de descendre en fonction de l'évolution de l'aversion au risque sur les marchés », mais « il y a très peu d'éléments qui influent en eux-mêmes sur le marché des changes», a noté M. Schlossberg. « Pour le moment, les indicateurs économiques sont vraiment de second ordre. »

Aux États-Unis, le dollar n'a ainsi pas vraiment profité de l'annonce inattendue d'une hausse du moral des ménages en septembre, tandis qu'en Europe, la monnaie unique n'a guère réagi à l'annonce d'un nouveau ralentissement de l'inflation allemande le même mois.

Désormais, « ce qui sera crucial pour les perspectives du dollar, ce sera le ton d'indices sur l'activité économique chinoise jeudi, ainsi que les chiffres sur l'emploi américain vendredi », a annoncé Joe Manimbo, de Western Union.

La santé de l'emploi américain est scrutée avec attention, car la Réserve fédérale, la banque centrale des États-Unis, est censée en faire un élément central pour décider quand elle commencera à relever ses taux, presque nuls depuis 2008. Une telle normalisation monétaire rendrait le dollar plus attirant pour les cambistes.

En revanche, de mauvais signes sur l'économie chinoise seraient plutôt de nature à accentuer la prudence de la Fed, qui s'est montrée particulièrement attentive à la situation internationale lors de sa dernière réunion de politique monétaire, à la mi-septembre.