Le chiffre d'affaires du commerce de détail en Grèce a baissé de 12,7% en juin, juillet et août sur un an, selon des estimations de l'Union des commerçants publiées lundi alors qu'un contrôle des capitaux est en vigueur dans le pays depuis la fin juin.

Le chiffre d'affaires pour les mois de juin, juillet et août «ne va pas dépasser 9,25 milliards d'euros (un euro = 1,48$ CAD), contre 10,5 milliards» sur la même période de l'année précédente, selon elle.

En juin, «les pertes ont atteint 305,4 millions d'euros (-5%)», avant de s'accélérer «en juillet et août, lors de l'imposition du contrôle des capitaux avec des pertes respectivement de 520 millions d'euros (-14,9%) et 620 millions en août (-17,3%)», estime cette étude.

L'ancien gouvernement de la gauche radicale Syriza a été contraint fin juin d'imposer un contrôle des capitaux, toujours en vigueur, afin d'éviter une panique bancaire et de tenter de stopper les retraits d'argent.

Cette mesure visait à éviter l'effondrement éventuel des banques après l'annonce d'un référendum sur les propositions des créanciers européens concernant un plan de sauvetage du pays et le spectre d'une éventuelle sortie du pays de la zone euro.

L'imposition de cette mesure, qui ne permet qu'un retrait hebdomadaire de 420 euros actuellement, a considérablement limité les retraits aux guichets et aux distributeurs qui n'ont atteint que 1,5 milliard en juillet, le plus bas niveau depuis novembre 2014, selon les chiffres publiés mensuellement par la Banque de Grèce.

Depuis décembre 2014, lors de l'annonce par le précédent gouvernement de droite socialiste des élections anticipées qui ont vu finalement la victoire de Syriza, les retraits bancaires mensuels variaient entre 2 milliards et 12 milliards d'euros, selon la même source.